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Le contexte économique nous semble très clairement soutenir les marchés obligataires. En conséquence, nous les avons légèrement surpondérés dans notre positionnement tactique pour l’instant, par rapport à une souspondération plus tôt cette année.

Quel est votre niveau de sérénité à l’égard des valorisations boursières?

Tout d’abord, il est primordial de préciser les paramètres que nous utilisons. C’est généralement le ratio cours/bénéfices prévisionnels qui est retenu dans l’actualité financière. Celui-ci s’élève actuellement à 20 ou 21 fois pour les constituants de l’indice S&P, un niveau qui dépasse non seulement sa moyenne à long terme depuis les années 1900, mais également ses homologues de la plupart des autres marchés boursiers dans le monde. Toutefois, il ne faut pas trop s’en inquiéter dans l’absolu. Premièrement, ça n’est qu’un des nombreux paramètres de valorisation des actifs, et deuxièmement, c’est une indication relativement sommaire qui ne reflète pas la réalité propre à chaque situation. En l’occurrence, la pondération des secteurs ayant des ratios cours/bénéfices (C/B) élevés a significativement augmenté dans l’indice S&P 500 au cours des dernières décennies, notamment la technologie, particulièrement l’IA, ou la consommation discrétionnaire, le tout, aux dépens de secteurs plus traditionnels, ou défensifs, en matière de valeur, comme celui des services publics qui renferme généralement des émetteurs ayant un ratio moins élevé. Notons que cette hausse de la pondération des méga-capitalisations technologiques et sa conséquence structurelle sur les ratios C/B ne datent pas d’hier. Si l’on étudie effectivement l’historique du marché boursier depuis la fin des années 1880, on remarque que les innovations et les destructions qu’elles occasionnent ont constamment favorisé la même tendance en ce qui concerne les rendements. Que faut-il en conclure pour nos portefeuilles? Même si les valorisations boursières nous paraissent un peu élevées aux États-Unis à l’heure actuelle et comportent donc un léger risque, ce changement sectoriel peut en expliquer une bonne partie. Cet aspect à lui seul ne justifie pas en tout cas de redoubler de prudence à l’égard de la catégorie d’actif ou de craindre sa contre-performance.

Notre démarche descendante en gestion de portefeuille vise à superposer une analyse approfondie des vecteurs historiques de rendement aux aspects que nous venons d’évoquer ainsi qu’à de nombreux autres intrants quantitatifs et macro-économiques, de sorte à obtenir une vision holistique de la catégorie d’actif.

Quelles sont vos perspectives pour les taux d’intérêt?

Sur cette base, nous sommes dans l’ensemble positifs en ce qui concerne les actions. Depuis quelque temps, nous estimons que les politiques monétaires ne constituent plus un obstacle pour les rendements boursiers et obligataires. C’est en tout cas notre scénario de référence. Rappelons-nous des pressions inflationnistes de 2022 causées à la fois par l’offre et la demande, avec des craintes d’une perte de contrôle des indices de prix qui avaient causé une baisse simultanée des marchés boursiers et obligataires. Ces pressions inflationnistes ayant pour origine l’offre se sont progressivement estompées alors que celles provenant de la demande se stabilisent également.

En d’autres termes, les banques centrales pourraient bien parvenir à orchestrer le fameux scénario « boucles d’or », à l’issue d’un atterrissage en douceur ayant à peu près réussi à juguler l’inflation sans déclencher de sévère récession, et disposeraient d’une certaine marge de manœuvre pour baisser les taux d’intérêt et relancer l’activité si la croissance ralentissait à ce stade, n’ayant plus à se préoccuper autant de la hausse persistante des prix. Cet aspect qui nous paraît bien important permet de dire que le contexte économique semble très clairement soutenir les marchés obligataires. En conséquence, nous les avons légèrement surpondérés dans notre positionnement tactique pour l’instant, par rapport à une sous-pondération plus tôt cette année.

Quelles catégories d’actif surpondérez-vous ou sous-pondérez-vous actuellement?

Nous restons positifs actuellement en ce qui concerne les actions, mais demeurons vigilants en termes de dimensions des positions et d’expositions régionales. En l’occurrence, les grandes capitalisations américaines renferment de la valeur, alors que les petites capitalisations ont été légèrement sous-pondérées en portefeuille, car les premières offrent de meilleures perspectives sur le plan des bénéfices grâce à leur pouvoir d’établissement des prix et aussi en raison des thèmes entourant l’IA, sans compter les barrières concurrentielles qu’elles ont réussi à se bâtir. Le volet obligataire fait également l’objet d’un positionnement surpondéré, en particulier pour le Canada, où nous entrevoyons un plus fort potentiel de baisse des taux d’intérêt que dans le reste du monde. Notre économie semble effectivement avoir ralenti davantage qu’ailleurs à la suite des hausses de taux des années précédentes. En ce qui concerne les matières premières, nous estimons que l’or continuera de s’apprécier. C’est un positionnement que nous suivons depuis quasiment le début de l’année, car les banques centrales des pays émergents ont placé davantage de capitaux dans le métal jaune qu’en trésorerie en raison des tensions géopolitiques, des sanctions, et d’une situation plus incertaine de façon générale. En outre, les taux réels nous semblent avoir atteint un pic, ce qui généralement favorise l’or, qui reste de surcroît une excellente source de diversification pour un portefeuille. En synthèse, nous sommes positifs sur les actions, positifs sur les titres à revenu fixe, particulièrement au Canada, et positifs sur certaines matières premières, comme l’or. En contrepartie, le positionnement acheteur sur ces catégories fait en sorte que nous sous-pondérons la trésorerie, qui s’avérait judicieuse en 2022 relativement à d’autres catégories. Depuis, une certaine normalisation et le retour de l’inflation à un niveau raisonnable soutiennent les actifs à risque. Nous estimons donc qu’il vaut mieux se départir des placements monétaires. C’est ce que nous faisons dans les portefeuilles

Quelles sont les dernières nouvelles de l’équipe de répartition de l’actif d’iAGMA?

La répartition de l’actif demeure une activité essentielle d’iAGMA, avant tout parce que la création de richesse dans la durée pour l’épargne retraite de notre clientèle nécessite d’investir à la fois à court et à long terme. L’excellence en matière d’investissement nécessitant des talents exceptionnels, nous continuons d’étoffer notre solide équipe avec des spécialistes provenant des meilleurs gestionnaires d’actifs au Canada. Le dernier arrivé est notre nouveau directeur de la recherche, Alex Bellefleur. Professionnel chevronné de l’investissement, Alex cumule une expérience de 17 années en répartition de l’actif, pour le compte d’investisseurs au détail et institutionnels. Il possède en conséquence une compétence unique pour appliquer les conclusions de recherches macro-économiques approfondies guidées par les données aux décisions tactiques et stratégiques des portefeuilles au détail. À titre de nouveau responsable de la recherche, Alex accélérera le développement de nouvelles compétences en répartition de l’actif et endossera une responsabilité de premier plan dans la communication quotidienne auprès de nos clients et conseillers.

Je suis ravi de son arrivée et compte bien continuer de grossir les rangs de l’équipe afin d’apporter le meilleur de l’investissement institutionnel à nos portefeuilles offerts au détail.


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