Noelle Corum aborde le marché mondial des titres à revenu fixe et le positionnement des mandats de base plus et de revenu mondial à rendement total.
 
Transcription de la vidéo

Dans l’ensemble, nous demeurons optimistes à l’égard des obligations de sociétés et avons conservé la surpondération des titres de valeur, car ceux-ci ont tendance à se démarquer lorsque la croissance est positive, mais en ralentissement.

Nous augmentons prudemment notre exposition au risque de crédit. Nous sommes prudents en raison du climat d’incertitude entourant les tarifs douaniers américains et leurs impacts sur la croissance aux États-Unis et dans le monde. Nous croyons que la situation restera très fluide. Nous n’avons pas observé une augmentation marquée des défauts, ce qui pourrait nous indiquer que quelque chose de plus important ne va pas. Nous nous appuyons toutefois sur des données réelles, et c’est exactement ce à quoi nous nous attendons de la Fed quand elle élaborera ses prévisions des prochains mois.

Nous privilégions encore le risque de crédit américain, puisque l’économie américaine peut compter sur un secteur obligataire vigoureux, sur des émetteurs dotés d’un bilan sain et sur des banques suffisamment capitalisées. La consommation se porte bien aussi. Il est possible que les dépenses de consommation diminuent, mais les consommateurs présentent des niveaux d’endettement raisonnables, bénéficient de salaires à la hausse et ont accumulé des épargnes.

Dans le monde, nous ciblons les pays qui bonifient leur programme de dépenses budgétaires. À notre avis, la croissance du Canada, de l’Europe et de l’Asie tirera parti de l’accroissement des dépenses gouvernementales. Évidemment, nous suivons continuellement l’actualité dans le monde, y compris en ce qui concerne les tarifs douaniers, mais nous croyons que ces programmes budgétaires représentent un vecteur à long terme sur les marchés mondiaux du crédit.

Nos perspectives macroéconomiques descendantes conditionnent l’exposition à chaque volet. À notre avis, la croissance peut ralentir, mais elle demeurera positive et favorable au secteur global du crédit. Nous sommes d’avis que les bilans des entreprises et des consommateurs sont en excellente position pour résister à ce ralentissement. Nous reconnaissons que nous pourrions amorcer la descente du pic cyclique et entrer dans une période de croissance plus faible. Par conséquent, nous avons légèrement étoffé notre volet défensif, qui s’explique par notre approche prudente à l’égard du risque de crédit. En résumé, nous demeurons optimistes à l’égard des obligations de sociétés et avons conservé la surpondération des titres de valeur, car ceux-ci ont tendance à se démarquer lorsque la croissance est positive, mais en ralentissement.

Enfin, nous conservons un positionnement neutre dans le volet de rendement. Nous apprécions toujours les obligations à rendement élevé, car elles dominent habituellement les actions lorsque la croissance est inférieure à la moyenne. Dans le monde, nous avons étoffé nos positions en obligations de sociétés australiennes et européennes, afin de saisir les opportunités offertes par le récent élargissement des écarts.